« Petits Paris », cette appellation vous parle-t-elle ? Non ! Alors si je vous dis enfants trouvés des hospices de Paris ou encore enfants assistés de la Seine. Vous les avez probablement rencontrés lors de vos recherches généalogiques, en lisant un acte de décès et plus rarement un acte de mariage, ou dans les recensements, voire les registres militaires. Ou bien, ils apparaissent dans votre arbre et là c’est une longue enquête qui commence car il n’est point facile de mettre un nom et un prénom sur les parents. La plupart d’entre eux sont nés de père non dénommé ou de père et de mère inconnus. Et si nous nous intéressions, aussi et tous ensemble, aux enfants assistés de la Nièvre en général. Je n’ai vu aucune recherche pointer à l’horizon du XXIe siècle !
Deux siècles de placement dans le Nivernais-Morvan, deux siècles d’histoire de ces enfants que la rudesse de l’hiver et le travail à partir de 12 ans n’ont pas épargné ! Et qu’en est-il, à ce jour, des recherches accomplies pour retracer ce pan de notre patrimoine morvandiau car il s’agit bien de ce patrimoine qui a fait, en partie, l’enrichissement de notre territoire ?
En d’autres termes, que sont-ils devenus ? Ont-ils planté leurs racines sur leur terre d’accueil ? Sont-ils partis vers d’autres contrées pour un meilleur avenir ?
Comment répondre à toutes ces questions si personne, d’un point de vue collectif, ne s’associe à la recherche de leurs racines ? Et ne l’oublions pas, ces enfants, leurs descendants sont, eux aussi, en quête de la vérité, du comment et du pourquoi ils ont été placés. À cela s’ajoute la question : où trouver ces fameuses réponses si nous n’en possédons pas les dossiers ? Et pourtant, ils existent aux Archives de Paris, les plus anciens n’ont que peu d’informations mais les autres dossiers sont chargés de leur histoire d’enfant, d’adolescent, jusqu’à leur majorité !
Un projet ! Oui, bien sûr… Une base de données de tous les enfants assistés placés dans le Nivernais-Morvan et en Bourgogne à plus longue échéance, qu’ils soient de Paris, de la Nièvre… Et seule ! Non, la voie est ouverte aux bonnes volontés qui désirent s’impliquer.
Le plus important, c’est le PARTAGE, sans compter le temps passé, c’est aussi cela la généalogie !